Normandie, 1912. Eugène Cornuché, directeur du casino de Trouville, décide de construire un autre temple du jeu… à Deauville. La cité normande n'en a plus depuis des décennies. L'objectif : concurrencer la petite station balnéaire voisine alors davantage prisée de la clientèle parisienne. Eugène Cornuché pense à tout et fait également bâtir un hôtel pour héberger les joueurs : le Normandy. L'inauguration du casino à l'été 1912 rassemble 1500 invités. Le succès est immédiat. Très vite, Deauville fait de l'ombre à Trouville. Après la guerre, la station retrouve rapidement sa clientèle et les plus grands noms des Années folles se bousculent au casino : Coco Chanel, André Citroën ou la famille Rothschild. On s'y montre, on s'y amuse, on profite. Deauville plait, inspire et la station s'érige en modèle. A la même époque, François André, ami et associé d’Eugène Cornuché participe à la création de celle de La Baule sur le même modèle que sa consœur de la côte fleurie. L'Hôtel Hermitage est inauguré en juillet 1926. en 1927, François André succède à Eugène Cornuché à la tête de la Société des Hôtels et Casino de Deauville (SHCD). La même année, il lance la construction de l’Hôtel du Golf à Deauville puis du Golf attenant en 1929 avec les architectes Tom Simpson et Henri Cotton. Ami des rois, familier des princes, des artistes et des hommes politiques, François André imagine pour eux des villégiatures luxueuses où le jeu le dispute au sport, la fête au farniente…
Entrepreneur dans l’âme, il invente le tourisme moderne en créant le concept de "resort à la française", réunissant en un même lieu, un casino, des hôtels et des installations sportives. Le casino de Chamonix, la station de Contrexéville, c'est lui. Les deux casinos et l’hôtel Westminster au Touquet, deux cercles parisiens… encore lui.